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Solidarité Soleils Sénégal

18 janvier 2013

Vidéo de notre voyage

Voila une vidéo résumé du voyage, monté par Astou!

http://www.youtube.com/watch?v=y8AG4_t8h-Q

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11 septembre 2012

Cérémonie de remise des clés

Pour clore le chantier et nous remercier, Abib a tenu à organiser une cérémonie de remise des clés avant le départ. C’était peut-être un peu prématuré car en réalité il restait les deuxièmes couches de peinture à faire. La cérémonie est censée commencer « vers » 9h, on nous a donc expliqué qu’il était inutile de partir de chez nous avant 9h30.

Effectivement, une fois arrivés sur place, ne sont là que ceux qui organisent. Ils installent une grande bâche sous laquelle il est possible de tenir debout si on n’est pas trop grand. On met les livres sur une table et sort les pupitres des salles de classe pour installer les gens. Gens qui n’arrivent pas encore, ou très peu!

Les gens de Thiadiaye se sont cotisés pour engager un griot (les griots étant la caste des gens qui racontent des histoires et animent les évènements en jouant du TAMTAM). Ils ont aussi payé un tailleur qui était venu la veille à notre plus grande surprise pour prendre nos mesures et nous faire des vêtements traditionnels! Vêtements qui nous attendent dans une salle de classe; on nous a conseillé de ne les mettre qu’au dernier moment.

La partie « mettre les vêtements »restant assez mystérieuse pour les filles, nous sommes conviées à aller nous changer chez Waly et Mamadou (qui habitent juste à coté de l’école) afin d’avoir l’aide de leurs sœurs. C’est ainsi que, habillées de la même façon toutes les trois, tout en bleu avec un foulard dans les cheveux et respirant difficilement tant le tissu était serré, nous avons rejoint l’école où les gens commençaient à arriver.

A 11h 40, on nous a installés sur des chaises face à tout le monde et la cérémonie a pu débuter. 1ère épreuve pour commencer : ici pas de fête sans danse et nous étions fortement conviés à venir participer… des films vous diront à quel point notre initiation aux danses locales a été réussie, mais, allez savoir pourquoi, nous avons bien fait rire notre public, Waly et Baba en particulier qui se sont bien gardés de participer.

Entre deux danses, il y avait quand même des discours de remerciement, par le représentant de quartier, la représentante des jeunes de Thiadiaye, Ibou Beye (qui est une sorte de gestionnaire de l’école, hyperactif et indispensable sur le chantier, et autoproclamé grand-frère de Fatou. Il a eu une fille 5 jours plus tôt, à qui il a dit qu’il l’appellerait Fatou en son honneur). Vient ensuite le tour d’Ahmed Fall, directeur de l’école, de parler. C’est un homme très cultivé qui adore parler français et utiliser du vocabulaire rien que pour le plaisir de se l’entendre dire. Il peut sortir au milieu de rien des phrases du style « la vie d’un moine en occident médiéval », « il ne faut pas confondre collision et collusion », « la Silicon Valley », « je suis un aiguilleur », « les littéraires sont très prolixes »… Inutile de préciser que son discours, en français contrairement aux précédents, a été mythique! Entre deux grandes phrases dignes d’un politicien, il a quand même réussi à nous dire que nous étions l’image de « la solidarité agissante » et qu’à travers nos actions, « Soleil(s) dardera plus que jamais ses rayons pour dissiper les ténèbres de l’ignorance » !

Ce fut ensuite à Mathilde de prendre la parole, discours traduit et réinterprété voir détaillé par Ahmed Fall qui a réussi à transformer une allusion au thé en un « applaudissez tous Waly !!». Remise des « diplômes » dansante, puis remise des clés après être allés jusqu'à la classe à travers une haie d’honneur (par contre, quand on l’a ouverte, les peintres travaillaient encore à l’intérieur ce qui faisait un peu pipo pour une cérémonie de remise des clés !). Puis on a pris plein de photos, tous dans nos belles tenues, le griot nous a laissé essayer le tamtam, avons dit au revoir à tout le monde, et nous sommes rentrés.

L’après midi on nous a refait des tresses puis nous sommes passés dire au revoir à Waly et Ibou (et sa fille). On a aussi pris des photos de nous avec nos pulls Soleils devant la classe. Camille et Mathilde sont retournées chez Waly et Mamadou le soir pour dire au revoir à ce dernier, vu qu’on ne l’avait pas trouvé dans l’après midi, et Camille lui a remis une superbe lettre qu’elle avait écrite elle même en Wolof et qui ne comportait, aux dires de nos deux professeurs, aucune faute!

Il était temps ensuite de faire nos bagages, départ pour Dakar à 7h le lendemain.SAM_1693

11 septembre 2012

Fin du chantier et nouvelles rencontres

Les travaux ont avancé à grands pas: pose du toit, tableaux intérieur et extérieur, dalle de béton au sol, crépi sur les murs, et enfin, peinture intérieure (bleu soleil) et extérieure (beige), avec les fenêtres et la porte en gris. A la demande expresse du directeur de l’école, nous avons inscrit au-dessus de la porte: « Don de l’association Soleils. –Supélec- ».  SAM_1590

La pose des poutres métalliques destinées à soutenir les tôles de zinc nous a permis d’assister à un spectacle de funambules des plus impressionnants de la part des apprentis du « menuisier de fer » comme on l’appelle ici, au détriment de certaines règles de sécurité/survie …Finalement, le toit s’est achevé en une matinée, sans que l’on n’ait à déplorer quelque perte que ce soit.SAM_1522

Le crépi s’est fait à l’aide d’une machine élémentaire, mais très intéressante, dont nous entendions parler depuis quelques temps déjà sur le chantier. Nous avons donc fini par découvrir cette merveille technologique : un récipient dans lequel on verse le mélange, récipient agrémenté d’une manivelle, laquelle entraîne de petites languettes métalliques plongeant dans le mélange, projetant ainsi sur le mur (lorsque ce n’est pas par terre en raison d’une fissure dans le contenant…) des gouttes de crépi. Et ce jour béni nous a également valu d’utiliser (enfin !!!) de VRAIS échafaudages métalliques, ce qui signait la fin définitive des fameux (désespérants ?) trous dans le mur (à un jour de la fin des travaux, il était temps…).SAM_1620

Pour nous soutenir ainsi que tous les autres ouvriers, dans ce dur labeur, il y avait Waly, 19ans, le respo-thé du chantier, qui, tous les jours, fidèle à son poste, préparait sur place les traditionnels thés sénégalais pour tout le monde, afin de nous « donner de la condition ». Etudiant en littérature, il parlait très bien français, ce qui nous a permis de beaucoup discuter avec lui, de sujets aussi divers que variés (oui, c’est la même chose). Il a choisi Fatou pour la former comme son apprentie, lui apprendre à préparer ce thé, et surtout,  point capital voire même vital ici au Sénégal, à le faire mousser.

Accompagnant Waly au chantier, il y avait aussi Mamadou, son petit frère, parlant lui aussi très bien français, qui est devenu le professeur particulier de Wolof d’Astou. Environ une semaine avant le départ, chaque jour, matin et après-midi, il lui donnait du vocabulaire, des expressions adaptées au contexte du chantier (« Khar yi danio toye », on vous laisse chercher la traduction !), et Astou, le soir, apprenait consciencieusement  sa liste de vocabulaire pour l’interro du lendemain matin. Mamadou était adorable et toujours plus enthousiaste à compliquer les leçons au fur et à mesure des progrès de son élève, dont on jugera, ainsi que de la qualité de son professeur, dans l’article suivant.

Avec Waly et Mamadou, des liens d’amitié avaient juste commencé à se nouer, en particulier avec leurs élèves respectives, que déjà, il fallait songer à repartir…

26 août 2012

Maraboutage/ Notre avenir

Pour l’anniversaire de Mathilde, nous avons voulu chercher un « grand lac » indiqué par Abib. Nous avons bien trouvé une toute petite marre, mais rien de plus concluant. Cependant, en rentrant de cette promenade, nous nous sommes faits alpaguer par Albertine, une voisine de l’école, souhaitant nous présenter sa famille. Albertine a d’abord essayé de nous faire des tresses, mais payantes. Ce que nous avons décliné, puis a décider de lire notre avenir à l’aide de coquillages. Cette pratique du maraboutage lui venait de sa mère, mais celle-ci ne parlant pas français, Albertine et sa sœur s’en sont chargées. Nous avons donc appris des choses fortes intéressantes sur notre avenir. En dehors des multiples appels attendus dans la soirée (dont le copain de Mathilde décrit comme grand et un peu fort), plusieurs d’entre nous devraient recevoir de l’argent sous peu. Mathilde (ou sa mère) vivront heureuses, Clémence sera heureuse en ménage et son premier enfant sera une fille. David a le mal du pays, mais l’appel de sa copine devrait le consoler. Camille n’a pas d’avenir étant située hors du champ d’influence des coquillages même si c’est la seule à avoir effectivement reçu un appel ce soir là. Mais les coquillages « ne mentent jamais ».

N’ayant pas prévu l’anniversaire de Mathilde, Camille, David et Clémence ont demandé à Abib s’il était possible d’avoir un gâteau vers 12h ne sachant pas que d’habitude il faut les commander 48h à l’avance dans la région. Heureusement Abib est plein de ressources et a réussi l’exploit de nous en faire faire un pour le soir. Et quel gâteau ! Un vrai gâteau de pâtissier avec glaçage et décoration et portant l’inscription « joyeux anniversaire ! ». De plus usant de petits papiers pour passer inaperçu, il avait demandé à Diegan l’âge de Mathilde et apporté les 21 bougies. Nous avons donc commencé le diner par le gâteau accompagné par toute la famille d’Abib. Celui-ci s’est révélé aussi bon que beau et a fait la joie des enfants, et la nôtre en passant.

26 août 2012

L’Aïd el Fitr

Nous avons du passé la fête de la korité, l’Aid el Fitr avec Abib, Fatou et leurs quatre enfants (Papa, Asse et Khady, Mouhamed). Nous sommes allés chez eux vers 11h, accompagnés par les enfants. Sur le chemin, nous sommes passés saluer plusieurs amis d’Abib. C’est jour de fête aujourd’hui  alors tout le monde s’affaire en cuisine, qui est en réalité dans la cour des maisons. En amont Fatou est en train de préparer des frites, et des poulets sont en train de frire. Les enfants s’amusent comme de petits fous en découvrant notre appareil photo et se découvrent une vocation de photographes ! Nous leur apprenons tant bien que mal à jouer à la bataille, ce qui est légèrement compliqué par le fait que seul le grand sache compter et triche légèrement. En revanche après quelques tours Khady a assimilé l’ordre des cartes et peut jouer elle aussi. Pendant que certaines d’entre nous aident Fatou à faire les frites, les autres admirent les cahiers d’école de Khady et Asse (grande section) qu’ils nous montrent avec beaucoup de fierté.  Fatou nous montre également différents albums photo (mariage, baptême des jumeaux). Les tenues, le maquillage et les coiffures des femmes, et particulièrement Fatou, sont exceptionnels ! Dignes de photographies de mode !

Nous déjeunons ensuite avec Abib et Fatou, comme ils en ont l’habitude, c'est-à-dire avec du pain et les doigts : poulets épicés (non décortiqués), frites, œufs durs, concombre, poivrons, salade et sauce à l’oignon.

Après une partie de belotte sénégalaise avec Abib, nous sommes repartis faire le tour des amis comme c’est la tradition ici. Nous rencontrons Maurice et son fils Maurice junior. Il nous salue torse nu : « j’ai trop mangé alors je me suis déshabillé !! ». En effet Maurice est chrétien et comme la coutume le veut, en jour de fêtes musulmanes, les musulmans offrent des plats aux chrétiens, et vice versa pour les jours de fêtes chrétiennes. Et Maurice a beaucoup d’amis musulmans… ! Nous sommes allés chez madame Ndiaye, une collègue et très bonne amie d’Abib qui nous a fait gouter du bissap, boisson très fraiche et très sucrée, faite à base d’infusion d’oseille rouge. Devant le succès de sa boisson, elle nous offre même de nous en préparer une bouteille pour le soir. Nous sommes enfin rentrés à la maison avec Abib, très heureux d’échapper à la foule d’enfant qui demande des étrennes. Nous discutons longtemps dans le jardin avec lui puis il nous prépare le traditionnel thé sénégalais, en deux versions plus ou moins infusées et sucrées. Il le fait mousser devant nous et maîtrise le geste à la perfection (contrairement à Mathilde qui essaiera quelques jours plus tard, et en mettra plus à coté que dedans).

Pour finir, une grande discussion aussi instructive que déroutante à propos de la polygamie très répandue au Sénégal : Abib a soutenu que cela évitait d’avoir un « deuxième bureau » (….) et que sinon certaines femmes seraient célibataires, car il y a beaucoup plus de femmes que d’hommes ici, apparemment. Malgré ses arguments, nous sommes resté(e)s plutôt moyennement convaincu(e)s… ! 

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19 août 2012

Week-end à Dakar

 

Pour la fin du ramadan, nous avons été invités chez Baba le dimanche 19, et avons décidé de nous rendre à Dakar la veille et d’y dormir une nuit pour ne pas faire l’aller-retour dans la journée. Départ à 7h le samedi dans un bus encore typiquement sénégalais : il prenait l’eau et le démarreur se réduisait à des fils. Arrivés sous une pluie battante nous avons déjeuné dans un resto occidental, c'est-à-dire avec de la viande pour le plus grand plaisir de David. Nous avons visité un monument dédié à la renaissance africaine puis les 4 toubabs ont visité la ville et sont allés se tremper les pieds dans la mer. Après un diner dans le même restaurant, nous sommes rentrés à l’hôtel pour une nuit bien méritée.

Mais entre temps le conseil des sages s’était réuni afin d’essayer d’apercevoir la lune, ce fut un échec, ce qui repoussa la fin du ramadan au lundi 20. Nous avons donc décidé de rentrer à Thiadiaye  le dimanche après un déjeuné chez Baba, pour passer la fête avec Abib et Fatou.

19 août 2012

Chantier

Le chantier avance bien, on a fini de monter les murs et de couler les poteaux, il ne reste plus que le toit et les fenêtres à poser, la dalle à couler et les murs à enduire. Nous pourrons alors peindre le tout et faire le tableau. Les talents de gestionnaire de Baba ont permis de faire beaucoup baisser la facture.

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La main d’œuvre du chantier est constituée des responsables de l’école, d’un maître maçon et de ses apprentis ainsi que de toutes les personnes qui passent à coté du chantier et viennent donner un coup de main.

Notre travail au chantier est fatiguant surtout par cette chaleur, on a appris le métier de ferrailleur, c'est-à-dire faire des calculs savants tels que 12 divisé par 3, couper des barres de fer et les assembler avec du fil de fer pour faire des poteaux qui ont servi pour le béton armé. On a aussi fait du béton, c'est-à-dire porter du sable et des cailloux, et les mélanger au ciment et à l’eau dans une brouette trouée.

Nous avons été impressionnés par leurs échafaudages appelés ici échafauds (peut-être à juste titre …) constitués de poutrelles en bois traversant les murs que nous venons de monter sur lesquelles sont simplement posées des planches en bois. Mais nous n’avons pas eu l’occasion d’y monter, seulement de donner les briques aux maçons qui y sont et encore cette mission est réservée à Diegan d’où la phrase « Diegan, brique ! », les filles ont eu droit à un « Non, c’est trop lourd ! ». Par contre nous avons le droit de porter les bidons de 20 litres d’eau ou les sacs de 50 kg de ciment.

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La fin du chantier est prévue pour la fin de la semaine prochaine, ce qui nous laissera le temps de visiter un peu les environs.

19 août 2012

Religion

Le Sénégal en plein mois du Ramadan c’est déjà compliqué… surtout pour Baba qui, quand il ne se lève pas avec son réveil à 5h du matin, doit travailler toute la journée sans boire ni manger. On est aussi les seuls à faire une pause à midi… Enfin, le 19 août, pour la fin du Ramadan appelée « korité » nous sommes invités à Dakar dans la famille de Baba et on en profitera pour poster ces messages !

Mais ce n’est pas la seule fête religieuse, nous avons aussi eu le droit à l’assomption. C’est Ahmed Fall, le directeur de l’école qui nous a fait remarquer qu’on entendait non stop des cris de cochons qu’on tuait depuis le chantier. Il nous a ensuite dit que c’était une grande fête durant laquelle « on mangeait le cochon et la bière coulait à flot ». Camille, Clémence et Mathilde ont donc séché le chantier un matin pour aller à la messe.

A l’église, les ventilateurs remplacent le chauffage, les gens portent des vêtements avec des dessins religieux imprimés sur les étoffes et des coiffures complexes et très élaborées et les hommes et les femmes ne s’assoient pas du même coté de l’église. L’église était archi pleine : les gens sont capables de s’assoir à vraiment beaucoup sur un banc ce qui n’empêche pas les mères d’allaiter ni les gens d’applaudir. La messe était en sérère et en français, a duré 2h, les gens ne chantaient pas mais par contre il y avait une super chorale avec des chants classiques en français et d’autres en sérère qui bougeaient bien plus.

Le soir on a cherché à rejoindre les gens qui faisaient la fête mais on est arrivé trop tard. On a par contre croisé un brave monsieur qui nous a expliqué que la France et le Sénégal « c’est même père même mère, c’est dieu qui l’a voulu depuis le général de Gaulle ». Il nous a dit d’épouser un Sénégalais, pas lui qui était trop vieux pour nous mais si on avait une tante intéressée… à bon entendeur, salut !

19 août 2012

Salon de beauté

En revenant du chantier nous nous sommes faits aborder par un groupe de femmes qui étaient en compagnie d’un ouvrier du chantier et qui nous ont proposé de nous tresser les cheveux. Les gens ici passent souvent leur temps libre sur de grandes nattes par terre à l’ombre dans la rue. C’est là qu’on les a rejointes après avoir mangé et avoir quitté nos tenues de travail. Il y avait beaucoup de femmes et d’enfants, certains très jeunes qui dormaient sur la natte, beaucoup de petits surexcités par notre présence.

Avec David dans le rôle du photographe/cameraman/amuseur d’enfants, trois femmes ont commencé à  tresser Camille, Clémence et Mathilde en mettant parfois des rajouts pour essayer que ça tienne malgré nos cheveux non crépus. Il y a plein de photos très intéressantes qui montrent nos têtes avant la réalisation finale… ça fait assez punk. C’est aussi une sensation assez étrange, surtout quand il y a du vent.SAM_1247

 

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Une fois le travail fini, David ayant refusé catégoriquement qu’on lui rase la tête en laissant une crête au milieu à la mode locale, s’est vu sommé de danser. Il y avait de la musique grâce à un téléphone mais par contre personne pour lui servir de professeur. Il a donc dû… improviser ! Et les danses africaines, il n’a visiblement pas ça d’instinct. Ca a eu le mérite de bien faire rire tout le monde.

C’est ensuite Mathilde qui s’y est collée en reproduisant seule des pas que des gamines lui montraient… le résultat n’était pas non plus des plus convaincant. Camille et Clémence ont fini par accepter de venir avec d’autres petites filles pour danser en rond, chacune notre tour dans le cercle, mais là encore l’effet est plus comique qu’artistique. Puis on a eu le droit à des tours de magie, des initiations aux jeux locaux (avec des cailloux et des trous dans le sable) une démonstration de labour (c’est un âne qui tire les pointes qui labourent le sol), des chants de frère Jacques pour Camille et des essais de tir au but avec David en tant que gardien…

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Une chouette aprèm, la prochaine fois on leur ramènera un jeu de cartes pour faire des tours de magie et un jungle speed pour jouer !

19 août 2012

Nos amis les bêtes

La vie en Afrique est peuplée de multiples bêtes et bestioles en tout genre… outre les chèvres qui manquent de tomber dans des puits, les moutons hauts sur pattes et sans poils, les poules, les chiens, les chats, les ânes , les chevaux et les cochons -très nombreux malgré une population essentiellement musulmane, il paraît qu’ils sont là pour la communauté chrétienne mais leur reproduction est moyennement contrôlée- qui courent librement les rues nous avons affaire à plein de bestioles des plus sympathiques. David ne peut pas voir passer un troupeau de zébus sans s’exclamer « des steak s» avant de rectifier devant la maigreur des bêtes « du carpaccio ! ». Un vieux monsieur a entre autre proposé à Mathilde de lui offrir une chèvre, ce à quoi, lorsqu’elle a répondu qu’elle ne pourrait pas la ramener en France, il a répondu que c’était pour l’égorger et la manger. On n’a pas accepté le cadeau malgré ça…

Sur le chantier, nous avons croisé un mille pates qui, croyez-le ou non, est capable d’effectuer un saut périlleux arrière des plus remarquables avant de se rouler en boule par terre. Une pauvre mouche à longuement œuvré à faire son nid dans l’un des tas de sable du chantier avant que son habitat tout neuf ne soit détruit par nos pelletées…  Plus dangereux par contre, nous avons aussi eu le droit à un scorpion que les ouvriers ont laissé partir après l’avoir rendu inoffensif en lui coupant le dard.

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Bien sûr, nous nous faisons chasser par les moustiques qui semblent avoir une affection particulière pour nos chevilles, mais lorsque d’autres bestioles rentrent,  les instincts de chasseurs de David en manque de viande se réveillent.

Une après-midi est entré chez nous une sorte d’immense cloporte. David se précipitant sur la première tong qui passait par là, lui donne de grand coup, mais l’insecte n’avait pas l’intention de se laisser faire aussi facilement. Il s’est mis sur le dos et a commencé à sauter, plutôt haut en se servant de ses ailes derrière sa carapace comme moyen de propulsion. David, après avoir manqué de se prendre la chose dans la figure et avoir redonné quelques coup de tong pour la route,  décida de  passer au niveau supérieur : il partit chercher les chaussures de randonnée. C’est là  que Mathilde rentre en jeu avec un pot de Nutella vide dans lequel elle l’enferme, après un coup de chaussure de randonnée quand même. La créature a quand même une carapace bougrement solide. Elle est ensuite relâchée au fond du jardin.

L’histoire pourrait s’arrêter là mais que nenni ! Quelques heures plus tard,  c’est la même bête qu’on retrouve dans le salon… David, préparé psychologiquement, s’arme d’une chaussure de marche et tente de broyer le pauvre insecte, mais il résiste, profitant des crampons comme échappatoire, changeant d’arme et de tactique, David profita d’un instant de vulnérabilité de la bête restée sur le dos pour lui assener le coup fatal. Le cadavre éventré de l’énorme chose reste par terre dans un coin du salon. Mais là encore ce n’est pas fini. Le surlendemain le cadavre se remet à bouger. En y regardant de plus près on s’aperçoit en fait qu’il s’agit de plein de minuscules fourmis qui le portent sur leur dos. On les laisse faire en les guidant quand même vers la sortie.

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Comme quoi il ne faut jamais provoquer un chasseur chez lui et comme dit David « c’est la sélection naturelle, la prochaine fois il aura une carapace plus solide ».

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Solidarité Soleils Sénégal
  • Ce blog retrace le voyage des élèves de Supelec au Sénégal, où ils vont, dans le cadre de l'association humanitaire Soleils, participer à la reconstruction d'une salle de classe en août 2012.
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