Arrivée au Sénégal

Apres une semaine sans donner de nouvelles, nous avons enfin un moyen de vous poster un petit message, qui du coup sera bien long vu tout ce qui nous est déjà arrivé :

Nous sommes arrivés à Dakar le 2 août…. 1^er contact avec le Sénégal, un cousin de Baba qui nous attendait et qui nous a fait passer l’immense queue des contrôles de passeports avant tout le monde. Il faisait extrêmement chaud et moite. La circulation au Sénégal nous sembla des plus anarchique (priorité à celui qui a le cran de passer, voies de circulation plus ou moins déterminées et plein de vendeurs à pied sur la route).

 La famille de Baba nous attendait et nous a emmenés à un petit hôtel. Le lendemain on a petit-déjeûné et fait des courses (petit-déjeûner pour plus tard, produit de ménage et cartes sim locales) puis on est partis en mini bus à Thiadiaye, accompagnés d’Abib, un cousin de Baba qui s’est beaucoup occupé du projet. On voyait le sol défiler à travers un trou dans le plancher du bus.

Après trois heures de trajet, on est arrivés dans la petite maison qu’on loue pour le mois. On a l’eau courante avec des toilettes (mais il faut remplir un seau qui fuit pour tirer la chasse d’eau des toilettes à la main- qui sont par conséquent constamment inondées ou presque- et une chaussure de Clémence nous sert à fermer la porte), une douche, un frigo, des ventilateurs et la télé. On dort à trois dans une chambre et deux sur les canapés du salon.

Fatou (femme d’Abib) et Mam Diara (notre bonne) se chargent de nous faire découvrir la cuisine sénégalaise (en mode beaucoup moins épicé que pour les autochtones), c'est-à-dire un grand plat unique dans lequel on mange tous ensemble avec des céréales, des légumes, de la viande de bœuf en petit morceau ou du poulet ou du poisson, et pas assez de steak  pour David. Cela fait très plaisir à nos papilles, moins à nos intestins.

Le premier jour on a fait une réunion dans une salle de classe déjà construite avec le directeur, le représentant des parents des élèves, le maitre maçon, Abib (…), réunion se tenant essentiellement en Wolof et en Sérère (langue que même Baba ne comprend pas), même pour répondre à nos questions. Ils avaient reçu les conventions de stage de Supelec et prenaient ça très au sérieux en disant au maître maçon que maintenant il était notre maître et que nous étions ses apprentis… ce qui risque d’être un peu délicat vu que notre maître s’exprime essentiellement en Sérère !

Le chantier  à mis quelques jours à vraiment démarrer, durant lesquels on creusait le sable (tout le sol n’est que du sable) pour ne pas avoir à en acheter, et des ouvriers faisaient des briques. Ils nous ont fait essayer mais on était quand même nettement moins rapides qu’eux, et le premier essai de David s’est soldé par une brique cassée (Baba n’a pas osé essayer mais Camille, Clémence et Mathilde y sont très bien parvenues) … Mais maintenant le chantier a bien commencé, on a fini les fondations et on posera demain les premières briques. Nous avons été aidés par les jeunes de l’école de football qui se trouve pas très loin, notamment pour creuser les fondations : ils tournaient beaucoup entre eux et avec nous, afin de ne pas trop nous fatiguer !!

On a aussi hérité de nouveaux noms sénégalais, bien plus faciles pour eux à retenir :
-David deviendra Diégan
-Clémence : Khadi
-Camille : Astou
-Mathilde : Fatou

Lundi, Fatou et Mam Diara nous ont emmenés au marché de Thiadaye, qui se tient une fois par semaine sur une place juste derrière chez nous. Les odeurs, les étals ainsi que les marchandises nous ont parfois étonnés, comme par exemple le savon a la carotte éclaircissant ou la découverte du pain de singe, le fruit du baobab. Ayant repoussé les achats de souvenir à la fin du séjour (trouverons nous des babouches jaunes et un tamtam ?) nous n’avons pas pu nous essayer au marchandage et mettre en pratique les conseils de nos deuxièmes années.

On passe là-bas tout sauf inaperçus, et dès qu’on sort, on est suivis par une ribambelle d’enfants qui crient nos nouveau noms, font coucou et disent « bonjour, ca va ? ». Une petite fille s’est appropriée la main de Astou /Camille en déclarant « Toi, je t’aime bien ! » et refusant de la lui lâcher où qu’on aille.

On va aussi à l’école lire des histoires aux enfants (on lit aussi beaucoup de livres d’enfant chez nous vu le stock qu’on a, surtout Camille, Clémence et Mathilde) et leurs faire chanter des chansons (on leur a appris « Frère Jacques » en canon et « L’autre jour l’hippopotame »). Si les chansons ont pas mal de succès, on ne sait pas toujours à quel point ils comprennent nos histoires.

Nous vous disons à bientôt pour la suite de nos aventures sénégalaises, baba devrait acheter sous peu une clé 3G qui nous permettra de vous tenir au courant plus régulièrement. 

Comments

[PaulPou]

Je suis content de voir que tout se passe bien pour vous et que le projet avance bien ! J'ai aussi hâte de voir vos photos ! Vous pourriez pas en mettre une ou deux ?? (notamment de l'avancement des travaux ?). Vivement le prochain article !

Bon courage et bravo,

Grosses bises à vous 5,



Paul



PS : y'en a toujours pas un des 5 qui a été indisposé par la cuisine épicée ?? (PaulCo et moi, on y avait pas échappé ...)

[michèle]

Coucou à Fatou de michèle de Nice

merci pour les commentaires épicés, et piquants! courage pour la suite!

bonjour à tous les enfants rencontrés et suiveurs!

je penserai à mathilde tout spécialement le 21 août

bisous

[Unknow]

Je pense que diegan et khadi se rapprochent

[quentin]

Et ou en est le feuilleton dadou-clem ?

[Remm's]

Vraiment génial, vous avez trop de chance bon courage pour la suite et Diegan c'est pas aussi ouf que Dadou.